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Accueil La revue de presse Le «9-2» n'aime pas les pauvres

Le «9-2» n'aime pas les pauvres

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Antisocial. Le Conseil général des Hauts-de-Seine - le plus riche de France - divise par deux sa subvention au Secours populaire pour l’aide alimentaire.

Pour Patrice Leclerc, c’est la grosse colère. Le conseiller général communiste des Hauts-de-Seine vient de s’apercevoir que la bonne foi des élus départementaux avait été volontairement trompée. Nouvelle illustration des méthodes en cours dans le département de Nicolas Sarkozy, un rapport mensonger a été soumis au vote du Conseil général présidé par Patrick Devedjian : «Au mois de juin dernier, explique Patrice Leclerc, un rapport de l’Assemblée départementale annonçait que les subventions allouées pour les secours alimentaires en 2007 au Secours populaire, aux Restos du cœur et à la Banque alimentaire étaient identiques à celles versées en 2006, soit 30.000 € pour chacune des associations. (...) Sans chercher des poux, nous avons, avec tous les élus, voté ce rapport, poursuit le conseiller général. Et nous découvrons aujourd’hui que le rapport était mensonger.»
En effet, la subvention de 30.000 € allouée par le Conseil général aux trois associations caritatives s’avère très éloignée de ce qui avait été accordé en 2006. L’an dernier, les Restaurants du cœur s’étaient vu attribuer 30.643 €, la Banque alimentaire 45.735 € et le Secours populaire 54.673 € de subventions. Le Secours populaire des Hauts-de-Seine a confirmé cette baisse des subventions, en précisant qu’aucune raison n’avait été avancée par le Conseil général pour la justifier.

«Patrick Devedjian a réduit de manière sournoise les subventions aux associations caritatives», s’insurge l’élu du groupe communiste. Sa colère est d’autant plus grande que le Conseil général des Hauts-de-Seine, si mesquin envers les associations caritatives, n’en est pas à son coup d’essai en matière de discriminations. Département riche, les Hauts-de-Seine sont surtout un département de fracture sociale : le revenu annuel moyen par famille y est de 11.058 € à Gennevilliers et de 36.924 € à Neuilly. Mais c’est ce département où l’on met en vente les logements HLM (Nicolas Sarkozy s’est donné l’objectif d’en vendre 4.000 en cinq ans) et où 22 communes sur les 36 ne respectent pas l’obligation des 20% de logements sociaux (loi SRU). C’est aussi ce département où les montants alloués pour l’ensemble des dispositifs d’aide aux bénéficiaires du RMI sont en baisse, passant de 145 millions d’euros en 2005 à 138 millions en 2007.

Baisse également du budget départemental pour les animations jeunesse qui passe de 1,8 million d’euros en 2005 à 1,5 million d’euros en 2007. Mesquin avec les pauvres et la population, le département des Hauts-de-Seine l’est moins envers les privilégiés. C’est ainsi qu’il consacre plus de 23 millions d’euros aux 1.813 étudiants du Pôle universitaire privé Léonard-de-Vinci, et seulement 15,59 millions d’euros à ses 52.598 collégiens. Ou encore qu’il n’hésite pas à dépenser 20 millions d’euros pour acheter à l’État les haras du Jardy, dans lesquels il a déjà investi près de 2 millions d’euros par an depuis 1981.

«Ce département, qui est le plus riche de France avec un budget de 1,6 milliard d’euros, doit rétablir immédiatement les mêmes subventions qu’en 2006 pour les secours alimentaires», réclament Patrice Leclerc et les conseillers généraux communistes.

(Source : L'Humanité)

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Mis à jour ( Lundi, 15 Octobre 2007 02:20 )  

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