Alors que des certifications sont exigées pour les cabinets de recrutement, elles ne le sont pas… pour ceux/celles qui recrutent ! D'où les erreurs d'appréciations et les dérives. Il est résolument urgent de légiférer sur ce maillon de la chaîne emploi.

Il existe trois types de certification pour les cabinets de recrutement : NF Services (attestation de conformité à un référentiel de services), ISO 9001 (attestation de conformité à un référentiel de qualité), et OPQCM (reconnaissance du professionnalisme par une instance professionnelle). Le SYNTEC Conseil en Management, syndicat de la profession, impose aux sociétés qui souhaitent y adhérer de s'engager à obtenir dans les 2 ans ces certifications, ainsi que leur renouvellement.

Si l'obtention d'une certification n'est pas la preuve absolue de la qualification du cabinet de recrutement, elle est au moins l'assurance d'un certain sérieux. Mais si ces certifications existent pour les cabinets de recrutements, elles n'existent pas pour les recruteurs eux-mêmes ! La déontologie professionnelle est ainsi souvent engloutie dans un contexte concurrentiel accru où l'on observe - objectifs obligent - un phénomène de satisfaction à court terme des entreprises : c'est la vision «économique» des pratiques de recrutement qui prime, au détriment d'une gestion des ressources humaines saine et personnalisée.

Il serait temps d’individualiser la compétence afin de réglementer totalement cette profession. Il est temps de «certifier une compétence de recruteur» individuellement avec «remise à niveau» régulière, afin d’assainir le marché de l’emploi.

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