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Quand allons-nous leur reprendre le pouvoir ?

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L’establishment politique – entendez par-là les partis qui se succèdent à la tête du pays – nous offre depuis plusieurs décennies maintenant un spectacle pitoyable. Certains, y compris dans leurs rangs, tentent vainement de leur faire entendre raison, en fustigeant les dérives d’un système gangrené par les affaires, la corruption, les malversations et, pire encore, le mensonge d’État.

Ces dérives ne datent pas d’hier. Citons en bloc et dans le désordre : l’affaire des diamants qui plomba le pouvoir giscardien, celles du Rainbow Warrior, de la cellule antiterroriste de l’Élysée (et des écoutes), de la catastrophe de Tchernobyl (qui a miraculeusement épargné la France), du sang contaminé et des «suicides» dans l’entourage du Président Mitterrand, celles aussi des emplois fictifs de la Mairie de Paris, des marchés truqués des Hauts-de-Seine et d'Île-de-France, sans oublier les scandales financiers liés aux grandes entreprises relevant à l’époque du secteur public, comme Elf ou le Crédit Lyonnais… Et plus récemment encore, l’affaire Clearstream.

En France, l’injustice est institutionnalisée

Depuis trente ans, un nombre important de nos dirigeants politiques de premier plan – Giscard, Mitterrand, Chirac, Juppé, Fabius, Strauss-Kahn, Pasqua, Emmanuelli, Tiberi, Léotard, Carignon… – ont été impliqués directement ou indirectement dans des affaires «scabreuses» qui auraient du leur valoir de lourdes condamnations si leurs responsabilités (et l’immunité qu’elles confèrent), leurs relations et réseaux d’influence ne les en avaient préservés.

La France est aujourd’hui un pays où l’injustice est institutionnalisée au vu des rares (et faibles) sanctions infligées à ceux qui ont sacrifié l’intérêt collectif sur l’autel des intérêts partisans et personnels.
Et ce sont ces mêmes qui exigent des citoyens le respect des lois et règles qu’ils bafouent ouvertement.

Tous pourris ? Non. Tous responsables ? Oui !

Certes, nos hommes politiques ne sont pas tous «pourris», mais la majorité d’entre eux acceptent et cautionnent un système qui garantit leur prébende et leurs intérêts.
Sans doute ne sont-ils pas tous «coupables» mais ils n’en restent pas moins «responsables» ou «complices» d’un climat politique délétère qui empoisonne la société et la fige dans des archaïsmes d’un autre âge.

Parallèlement, les agissements très contestables de certains sont épargnés de toute investigation menée par ce que l’on appelle le contrepouvoir médiatique qui, par le jeu des rachats et des concentrations, est aujourd’hui entre les mains de grands groupes industriels, comme Dassault et Lagardère, étroitement liés aux intérêts stratégiques et financiers du pays (armement, aérospatiale, télécommunications, industrie pétrolière…).

Un black-out qui étouffe toute dissidence

Les voix dissidentes ont de plus en plus de difficultés à se faire entendre dans ce black-out où la liberté d’expression relève de la gageure tant la puissance de frappe médiatique sert les intérêts du pouvoir.

Ainsi voit-on des faucheurs volontaires d’OGM lourdement sanctionnés par la justice pour avoir détruit quelques parcelles de maïs transgénique. Ainsi voit-on des dizaines de jeunes manifestants lourdement condamnés pour s’être opposés à l’application d’un contrat de travail (le CPE) rejeté par une majorité de Français. Ainsi avons-nous vu le débat démocratique et citoyen amorcé à l’occasion du Référendum de mai 2005, étouffé par une reprise en main autoritaire, menée par un establishment politique désavoué… et minoritaire dans le pays.

Car le constat est implacable ! Une minorité agissante au nom d’intérêts partisans exerce le pouvoir sur une majorité d’entre nous.
Une minorité monolithique s’oppose par tous les moyens à l’expression des diversités qui composent aujourd’hui la société française. Plus de 70% d’entre nous (sondages publiés dans Le Figaro et Le Parisien en juillet et octobre 2005) estiment que l’Assemblée nationale ne les représente pas ; un sentiment plus puissant encore, on imagine, vis à vis de l’exécutif (Président et gouvernement). On en mesure aujourd'hui toutes les conséquences.

En 24 mois, nous avons assisté à la débâcle de l’UMP aux élections régionales de 2004, à la victoire du NON au Référendum de 2005 (alors que le OUI était soutenu par l’UMP, le PS, l’UDF et les Verts), à la crise des banlieues (qui illustre l’incapacité de l’establishment politique à résorber les fractures sociales qui se creusent depuis des décennies), à la mobilisation contre le CPE…

Depuis deux ans, chaque semestre est marqué par des événements sociaux et politiques qui confirment l’illégitimité populaire du pouvoir en place.

Quand une minorité gouverne contre la majorité

Et nous sommes bien placés ici pour évaluer l’ampleur des dégâts. Notre association (qui préside aux destinées d’Actuchomage) est née du mouvement de contestation consécutif à l’affaire des Recalculés de l’Assedic qui prévoyait l’amputation des droits à l’assurance-chômage de 850.000 demandeurs d’emploi issus de tous les horizons politiques et socioprofessionnels.

Cette mobilisation a alimenté le mouvement de défiance des classes populaires qui s’exprima lors du Référendum de 2005… et qui s’est réactivé lors de la mise en œuvre du CPE. On ne peut éternellement gouverner contre l’avis du Peuple !

Il faut que ça change… sur le fond

Depuis maintenant deux ans, nous militons activement pour une RÉNOVATION DÉMOCRATIQUE et soutenons les trop rares personnalités politiques (notamment Arnaud Montebourg, chef de file du courant socialiste «Rénover Maintenant») qui appellent à l’instauration d’une VIe République.

Plus le temps passe, plus notre engagement paraît légitime et pertinent.

Nous appelons donc à la mobilisation de toutes celles et tous ceux qui veulent que ça change pour de bon, non pas sur la forme (telles que les choses se présentent pour 2007) mais sur le fond.

APNÉE/Actuchomage

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Mis à jour ( Jeudi, 11 Mai 2006 15:57 )  

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