"La France est anémiée", estime Laurence Parisot, la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), dans un entretien au "Figaro Magazine" publié samedi, en prônant "d'élaborer des solutions nouvelles".

La patronne des patrons déplore un taux de croissance économique "nettement inférieur" à celui du Royaume-Uni et des Etats-Unis et une dette publique "qui culmine aujourd'hui à 66%" du PIB. "Le doute sur l'exemplarité et la pérennité de notre modèle grandit", écrit Laurence Parisot en citant même le secrétaire général de la CFDT. "François Chérèque appelle solennellement à une réforme urgente du modèle social".

"Le dénuement de nos universités est une honte pour notre pays", fustige encore la présidente du MEDEF, en reprochant au gouvernement de n'avoir nommé personne pour superviser une stratégie visant l'avènement d'une "société du savoir" et d'une "économie de la connaissance".

Elle considère en outre que les entreprises sont trop taxées. Les impôts qu'elles acquittent représentent 20% du PIB en France contre 10% aux Etats-Unis. "Commençons par ne pas tuer notre poule aux oeufs d'or, c'est-à-dire notre entreprise", exhorte-t-elle. D'après elle, c'est à cause des 35 heures que la filiale française de Hewlett-Packard est la plus durement touchée par le plan de restructuration mondiale de cette entreprise informatique.

"Il y a l'élection présidentielle qui arrive dans moins de deux ans", rappelle Laurence Parisot. "Profitons-en pour n'esquiver aucun débat et pour faire jaillir d'autres idées".

(Source : Yahoo! Actualités)