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Sarkozy, à nouveau, fustige les chômeurs et les défavorisés

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Monsieur Nicolas Sarkozy a eu une nouvelle occasion de se présenter sous son vrai visage pendant le JT de Claire Chazal, dimanche 4 septembre sur TF1. L’homme de «la rupture» (thème favori du Président de l’UMP) s’est une fois de plus contenté d'accuser les chômeurs et les personnes relevant des minima sociaux pour argumenter sa volonté de rompre avec le système actuel.

«Est-il normal qu’une personne recevant une allocation de solidarité n’exerce pas d’activité ? Est-il normal que 500.000 offres d’emploi ne trouvent pas preneurs ?», a-t-il martelé devant les caméras pour marquer sa «différence», c’est-à-dire sa coupable propension à monter les Français les uns contre les autres en laissant entendre que les défavorisés et les chômeurs sont des fainéants et des profiteurs.

Cette diatribe est indigne d’un homme qui ambitionne d’accéder un jour aux plus hautes responsabilités nationales ! Usant d’arguments populistes empruntés à la dialectique lepéniste, dans laquelle il a inter changé les mots «immigrés» et «chômeurs», Nicolas Sarkozy s’engage dans la voie sans issue du mensonge politique, de la diffamation et de la calomnie.

Sarkozy marche sur les pas de Le Pen !

Car le chantre de «la rupture» est le pur produit du système qu’il dénonce à grand renfort d’arguments fallacieux. N’est-il pas «aux affaires» depuis plus d’une décennie, lui qui a été successivement ministre du Budget de Monsieur Balladur, ministre de l’Économie de Monsieur Raffarin, et actuel ministre de l’Intérieur de Monsieur de Villepin ?
Qu’a-t-il entrepris pour désendetter la France (notre dette publique s’élève aujourd’hui à plus de 1.000 milliards d’euros) ? Quelles mesures a-t-il prises pour lutter contre la fraude fiscale qui, selon certains, priverait chaque année l’État de 50 milliards d’euros de recettes ? Qu’a-t-il entrepris pour baisser de manière significative les prix, pour augmenter le pouvoir d’achat des Français, pour relancer l’économie et par-là l’emploi ?

Les grands médias traditionnels ne semblent guère s’intéresser au bilan de celui qu’ils nous présentent parfois – de plus en plus souvent – comme «l’Homme providentiel». Maire de Neuilly (une des municipalités les plus riches de France), Président du Conseil général des Hauts-de-Seine (le département le plus riche de France), Nicolas Sarkozy n’a jusqu’à présent pas pris de risques pour évaluer sa légitimité «d’élu du peuple». Il s’est toujours présenté dans des circonscriptions très favorables à sa famille politique (le RPR puis l'UMP). Et quand il en a pris de vrais, cette fois, en soutenant Édouard Balladur candidat malheureux à la présidentielle de 1995, la sanction fut immédiate; tout comme fut sans appel le résultat du récent référendum sur le projet de Constitution européenne auquel il appela – malgré tout – à voter OUI. Quels désaveux !

La diffamation et la calomnie pour seuls arguments

Alors qu’est-ce qui autorise aujourd’hui Monsieur Sarkozy à s’en prendre à celles et ceux – chômeurs, précaires, personnes en grandes difficultés sociales et financières – qui sont les premières victimes d’une politique d’exclusion à laquelle il a participé et participe toujours activement ? Toutes celles et tous ceux qui tentent de survivre avec le seul RMI de base ou la seule ASS (Allocation spécifique de solidarité), soit 430 euros par mois, 2.700 francs, apprécieront d’être traités comme des parias qui profitent du système.
Faudra-t-il que toutes celles et tous ceux qui se sentent légitimement diffamés par ses arguments démagogiques, mensongers et trompeurs, portent plainte contre celui qui s’en sert à des fins préélectorales. Car il s’agit bien de ça ! Pour s’attirer les faveurs de cette France qui travaille – et notamment des ouvriers et employés – Nicolas Sarkozy a trouvé les boucs émissaires idéaux : celles et ceux qui, selon lui, «profitent» du travail des autres.

Mais les Français ne sont pas dupes. Ils ne l’ont pas été le 29 mai dernier, ils ne le seront pas à l’avenir. Nous savons que Nicolas Sarkozy n’a rien d’autre à proposer que ce qu’il a déjà entrepris. Il s’attaque aux plus faibles et aux plus vulnérables, se persuadant ainsi rompre avec ce système qu’il dénonce, alors qu’il le renforce et en accroît les inégalités.

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Mis à jour ( Lundi, 05 Septembre 2005 15:41 )  

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