L'ADIE finance la création d'entreprises par des chômeurs ou des Rmistes, et a été déclarée d'utilité publique en janvier dernier. Depuis sa création en 1989, elle a accordé plus de 29.000 prêts, dont 5.500 en 2004. Le taux de remboursement des prêts a atteint en 2004 plus de 94%. Quant au taux de pérennité des entreprises concernées, il "est du même ordre que celui de la moyenne nationale des entreprises individuelles", selon sa présidente Maria Nowac.
Du 31 mars au 7 avril, l'ADIE organise la "Semaine du microcrédit : créez votre emploi" avec des partenaires bancaires et des collectivités locales, à Paris et dans les métropoles régionales.
Cette campagne se déroule dans le cadre de l'année internationale du microcrédit de l'ONU intitulée : "Bâtir un secteur financier ouvert à tous".
"Nous devons faire changer le regard porté sur les exclus", qui sont réputés "ne pas pouvoir créer de la richesse", a déclaré Maria Nowac lors d'une conférence de presse. Ils peuvent devenir des "acteurs économiques à part entière". Pour cela, des forums seront organisés dans des lieux publics pour collecter un maximum de projets, en partenariat avec de grandes entreprises publiques et privées : la SNCF, la Fondation Auchan pour la jeunesse et la RATP. Des entrepreneurs qui ont déjà démarré leur activité viendront témoigner et renseigner les créateurs potentiels.
Pour Carmen Soubran, qui a été aidée par l'ADIE pour créer son entreprise de nettoyage en Rhône-Alpes il y a cinq ans, "obtenir un crédit, c'est le signe qu'on revient dans le système". Cette femme, qui s'était retrouvée sans ressources à la suite d'un divorce, emploie aujourd'hui 27 salariés et son entreprise a un chiffre d'affaires de 420.000 euros. "Si je n'avais pas eu un coup de pouce de l'ADIE, j'aurais sans doute arrêté. Il y a un accompagnement de tous les jours de l'équipe et pas seulement du côté financier", a-t-elle souligné.
L'association, qui finance les projets "des exclus du crédit bancaire" pour un montant qui s'élève en moyenne à 10.000 euros, "conseille les micro-entrepreneurs pendant au moins deux ans après la création de leur activité" qui se situe, pour la majorité des projets financés, dans les secteurs du commerce et des services.
Ainsi, Malika Faraoui, après avoir demandé un premier microcrédit pour monter son commerce de vêtements sur les marchés, a de nouveau sollicité l'ADIE quand son camion, "indispensable pour faire la route", est tombé en panne. "Quand on est Rmiste, on est pas considéré comme un client potentiel par les banques", exlique-t-elle, "sans l'ADIE, j'aurai sans doute dû emprunter l'argent à ma famille".
Le site de l'ADIE : www.adie.org
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