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Dernières "raffarinades" face à la grogne sociale

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Face à la grogne sociale, Jean-Pierre Raffarin se veut «à l'écoute». Il a assuré lundi être attentif aux messages envoyés par les quelques 300.000 personnes qui ont manifesté samedi, sans pour autant céder sur le fond : le débat sur les 35 heures se poursuivra «selon le calendrier prévu».

«Je ne méprise pas, évidemment, les manifestations, mais je demande aux leaders syndicaux de ne pas mépriser le Parlement», a déclaré le chef du gouvernement sur France-Inter. «Nous sommes dans une démocratie où l'Assemblée nationale, le Sénat votent la loi. Le débat est ouvert, le débat se poursuit selon le calendrier prévu». Dans les manifestations pour la défense des 35 heures, «il y avait du monde», a reconnu le Premier ministre. «Les prévisions» de mobilisation «ont été confirmées». Dès lors, «nous devons écouter les messages qui sont exprimés».
Jean-Pierre Raffarin a annoncé un rapprochement du niveau de rémunération des heures supplémentaires dans les petites entreprises par rapport aux grandes d'ici trois ans. A l'heure actuelle, les heures supplémentaires sont rémunérées 10% de plus que les heures normales dans les petites entreprises, contre 25% dans les grandes entreprises. M. Raffarin souhaite aussi «renforcer le dialogue social dans les petites entreprises».

«Je suis ouvert, j'ouvre les fenêtres de mon bureau, j'écoute», a insisté Jean-Pierre Raffarin.
Il s'en est en revanche pris au Parti socialiste qui a «quelque peu coupé la parole des syndicats en prenant la tête des manifestations partout en France». Défendant une réforme des 35 heures qui «est fortement souhaitée», M. Raffarin a violemment dénoncé le bilan du gouvernement Jospin, qui a «bloqué les salaires en installant les 35 heures». «La France a connu un choc économique majeur après le gouvernement Jospin», a-t-il affirmé. «Avec les 35 heures, (...) la croissance s'est effondrée».
Le Premier ministre a aussi fustigé la «flambée des impôts régionaux». «Ce n'est pas le gouvernement, ce sont les leaders régionaux» qui augmentent les impôts, a-t-il accusé. «Je dis non à l'impôt Royal en Poitou-Charente, par exemple».

Jean-Pierre Raffarin a en revanche défendu son action, en prenant soin de répondre aux préoccupations sociales qui menacent de polluer le référendum sur la Constitution européenne.
Ainsi, «nous avons les moyens de répondre aux attentes des chercheurs», a-t-il assuré. «Je ne suis pas du tout inquiet sur ce dossier», car «la recherche est une priorité nationale».
Il a par ailleurs reproché aux enseignants d'avoir une «negative attitude» à l'égard de la réforme Fillon. «Vous avez déjà vu une réforme de l'éducation qui avait été acceptée par les enseignants?», a-t-il noté. «Ils ont une negative attitude. Ils n'ont pas une positive proposition».

M. Raffarin a également démenti «avec fermeté» qu'une partie des crédits perçus lors de la journée de solidarité du lundi de Pentecôte soit destinée à réduire les déficits. «Ces deux milliards seront dans une caisse spécifique, ils n'iront pas dans les caisses de l'Etat, ils iront dans une caisse pour l'autonomie des personnes dépendantes».

Sur le plan économique, M. Raffarin a appelé à regarder «aussi les choses qui marchent». «La bouteille est en partie pleine, elle n'est pas seulement en partie vide». «La situation s'est nettement améliorée et nous sommes dans une bonne direction pour l'emploi et pour la croissance», a-t-il affirmé. «En 2005, nous connaîtrons une baisse significative et durable du chômage».
De même, «il y a aujourd'hui plus de baisses que de hausses» d'impôts au plan national, a déclaré le chef du gouvernement, en évoquant «un total de baisses de près de 7 milliards».

Soucieux, donc, d'entendre les «grognes» et les «inquiétudes», Jean-Pierre Raffarin a mis en garde les Français contre les répercussions d'une victoire du «non» au référendum. Ce «serait une secousse terrible dans l'Union européenne» et «je pense que ce serait très grave». (...)

(Source : Le Nouvel Obs)

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Mis à jour ( Lundi, 07 Février 2005 13:10 )  

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