Faisant valoir que "2004 aura été la meilleure année de croissance de ces quatre dernières années", Jacques Chirac a invité vendredi le gouvernement à "tout faire pour la croissance" et, notamment, à "poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu et la baisse des charges", lors de ses voeux radio-télévisés aux Français.
Avant sa réélection en 2002, le candidat Chirac avait promis une baisse de l'impôt sur le revenu de 30% sur l'ensemble du quinquennat. Or, après que les taux du barème de cet impôt eurent diminué de 10% entre 2002 et 2004, le président de la République a dû annoncer, lors de son allocution télévisée du 14 juillet dernier, qu'en raison de "contraintes budgétaires fortes", il n'y aurait pas de baisse d'impôt sur le revenu en 2005.
"Depuis 2002, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a pris les mesures nécessaires pour faire repartir notre économie en privilégiant le travail, le soutien à la consommation et le dynamisme de nos entreprises", a déclaré le chef de l'Etat vendredi. "A mi-parcours, nous sommes sur la bonne voie et je demande au gouvernement de continuer et d'amplifier ses efforts", a-t-il ajouté. Le gouvernement doit "tout faire pour la croissance", a-t-il affirmé en détaillant la feuille de route : "poursuivre la hausse du SMIC et soutenir le pouvoir d'achat. Poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu et la baisse des charges. Continuer à maîtriser nos dépenses. Encourager l'investissement en mettant en oeuvre la réforme de la taxe professionnelle. Permettre à celles et à ceux qui veulent gagner plus de travailler plus", notamment.
En présentant, en septembre dernier son projet de loi de finances pour 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, avait affirmé nécessaire de poursuivre la baisse des impôts si la croissance continuait, mais estimé qu'il devrait alors y avoir "un grand débat" pour choisir "entre l'impôt sur le revenu, les impôts sur les entreprises, voire la TVA". Hervé Gaymard, son successeur à Bercy depuis novembre, lui a emboîté le pas, affirmant mi-décembre, dans un entretien aux Echos, que "la baisse des impôts et des charges devra se poursuivre en 2006", tout en restant flou sur l'hypothèse d'une nouvelle baisse générale du taux de l'impôt sur le revenu. "La baisse générale de l'impôt sur le revenu encourage le travail et soutient la consommation", a estimé M. Gaymard, ajoutant qu'il "souhaitait expertiser, en parallèle, l'impact sur l'emploi de mesures plus ciblées", car "notre stratégie fiscale doit être prioritairement dédiée à l'emploi".
En 2005, le gouvernement a opté pour des baisses ciblées d'impôts en faveur de certaines catégories de contribuables (familles, emplois à domicile).
(Source : Voila.fr)
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